L’association

VVOUM est une association Loi 1901 dont les activités sont ancrées au coeur de la transition écologique et en particulier dans le développement
de l’agro-écologie. Ses objectifs généraux, tels que définis dans ses statuts, sont de :

  •  porter, concevoir, exécuter ou participer à des projets de science citoyenne dans les domaines de l’environnement, l’agro-écologie
    et la biodiversité, ou dans tout autre domaine en lien avec les précédents;
  • réaliser des actions de sensibilisation, animation et/ou formation dans ces domaines ;
  • mener à bien des activités de production agricole avec des méthodes saines, durables et/ou naturelles, et distribuer la production
    associée.

Plus spécifiquement, l’intention de VVOUM est de développer et étudier des méthodes de conduite de verger en climat méditerranéen qui minimisent, voire se passent intégralement de l’utilisation d’intrants chimiques, afin d’aider à répondre à la question suivante :
quel verger agro-écologique pour demain en milieu méditerranéen ?
En effet, la majorité des arbres fruitiers aujourd’hui utilisés en France étant originaires d’Asie, leur culture demande de nombreux soins, le plus souvent à base d’intrants chimiques en grande quantité. En bio, les solutions se construisent grâce à la biodiversité fonctionnelle présente au sein de l’écosystème “verger”, au travers de sols riches et vivants, du développement des auxiliaires pour lutter contre les ravageurs, ou de stratégies d’association de végétaux dont les arbres fruitiers récoltent les bénéfices. Ainsi, les systèmes de “haies fruitières” (mises au point depuis une vingtaine d’année au Conservatoire Régional d’Aquitaine par Evelyne Leterme) ou de “verger permaculturel” (développé depuis quinze an par Stefan Sobkowiak au Québec) sont des pistes prometteuses.

 

Les grands acteurs du monde de la recherche en arboriculture fruitière (l’INRAE, le GRAB etc.) poursuivent de nombreux travaux en ce sens (par ex. le verger circulaire du projet Alto à Valence, ou la ferme de la Durette à Avignon). Mais la question étant d’une telle complexité, avec un très grand nombre de facteurs à explorer, toutes les pistes ne peuvent pas être étudiées par ces acteurs traditionnels de la recherche agronomique. Ainsi, la vocation de VVOUM est de mener des travaux expérimentaux en arboriculture fruitière, complémentaires de ceux portés par ces institutions et en collaboration directe avec elles, qui traiteront de questions jusqu’alors délaissées car jugées non prioritaires. Ce processus original de recherche citoyenne, mené par les citoyens adhérents de l’association, produira de la connaissance, ainsi que de nombreux bénéfices à la fois éco-systémiques et sociétaux.
En effet, la méthode proposée par VVOUM consiste à implanter des vergers expérimentaux dans les espaces disponibles des grandes villes françaises du pourtour méditerranéen. Chaque parcelle de quelques milliers de mètres-carrés, parcelles qui sont nombreuses à être disponibles dans des villes comme Montpellier ou Marseille, en dehors de leur hyper-centre, peut accueillir un verger et permettre de traiter une question scientifique. En poursuivant donc un modèle « un verger = une question », l’implantation de nombreux vergers urbains pourra en quelques années faire progresser la connaissance. En parallèle, cette méthode fournira de nombreux services aux territoires concernés, tels que la production de fruits locaux au coeur même des villes, la diminution des îlots de chaleurs urbains, l’amélioration des trames vertes, le développement de la biodiversité ou l’amélioration des paysages urbains. De plus, l’implication citoyenne permettra la création de lien social, une montée en compétences des personnes les plus impliquées, une prise de conscience sur les enjeux de la transition écologique pour les acteurs plus occasionnels, mais aussi une sensibilisation des populations les plus jeunes en utilisant ces lieux pour des actions pédagogiques à co-construire avec les établissements éducatifs des quartiers concernés.